12 Février : L' Âne et le Tracteur

 15- L’Âne et le Tracteur

https://youtu.be/vhVI5yiJvd0

 

Il était une fois, dans un petit village entouré de collines verdoyantes, un fermier nommé Pierre. Pierre vivait simplement, cultivant son champ pour nourrir sa famille. Son plus fidèle compagnon était un vieux tracteur rouge, rouillé par les années de labeur. Chaque matin, Pierre et son tracteur partaient ensemble labourer la terre, semer les graines et récolter les fruits de leur travail. La vie s’écoulait paisiblement mais pauvrement.

 

Mais un jour, le tracteur décida qu’il en avait assez. Il décida d’arrêter de travailler, il avait été au-delà de ses forces. Ses roues grinçaient, son moteur toussotait . S’en était assez. Ce matin-là, il refusa de démarrer. 

 

« Je suis trop vieux pour ce travail, Pierre, » murmura le tracteur. « Je ne peux plus labourer ce champ. Tous mes écrous, mes soupapes, mes roues me font mal, je ne peux plus avancer d’un millimètre. »

 

Pierre était désespéré. Sans son tracteur, comment allait-il nourrir sa famille déjà en situation précaire ? Il n’avait pas assez d’argent pour en acheter un nouveau. Tout ce qui lui restait, c’était un vieil âne gris nommé Gaspard. Ah ! Gaspard n’était pas très fort son état faisait peine à voir, mais il avait grand cœur.

 

« Gaspard, » dit Pierre en soupirant, « tu es mon seul espoir. Veux-tu m’aider à labourer le champ ? »

 

Gaspard fut d’abord surpris, cela faisait bien longtemps que Pierre ne lui avait rien demandé. Bien que surpris par la requête de Pierre, il hocha de la tête. 

 

« Je ferai de mon mieux, Pierre, » brait-il doucement.

 

Ainsi commença un travail pénible et difficile. Pierre attacha à Gaspard une vieille charrue certes rudimentaire mais encore en état de fonctionnement, et ensemble, ils se mirent à labourer le champ. 

 

Le soleil était brûlant, la terre était dure, et chaque pas demandait un effort immense. Gaspard avançait lentement, mais il ne se plaignît pas. Pierre, de son côté, poussait la charrue avec détermination, encouragé par le courage de son âne. Tous deux étaient en sueur sous un soleil harassant.

 

Les jours passèrent, puis les semaines. Le champ, autrefois dur et sec, commença à se transformer. La terre, retournée avec soin, devint plus fertile. Les graines semées par Pierre et Gaspard germèrent et poussèrent avec vigueur. La récolte cette année-là fut l’une des meilleures que Pierre n’ait jamais eues.

 

Mais le travail de l’année avait été épuisant. Un soir, après une longue journée de labeur, Pierre s’assit sur la mangeoire près de Gaspard et lui dit : « Tu as été incroyable, mon ami. Sans toi, je n’aurais jamais eu tout cela. Mais je vois que tu es fatigué, et moi aussi. Nous ne pouvons pas continuer ainsi. »

 

Gaspard le regarda avec ses grands yeux doux. 

 

« Pierre, » dit-il, « parfois, les choses les plus difficiles nous apprennent la valeur du travail et de la persévérance. Mais il est aussi important de savoir demander de l’aide. »

 

Pierre réfléchit à ces mots. Le lendemain, il se rendit au village et expliqua sa situation au maire. Touché par son histoire et le courage de Gaspard, il décida de faire appel aux villageois pour l’aider. Après tout, dans un si petit village, les soucis des uns deviendraient peut-être ceux des autres. Pour conjurer ce mauvais sort tout le monde décida de l’aider.

 

Certains lui prêtèrent leurs outils, d’autres vinrent labourer le champ avec lui. Ensemble, ils formèrent une équipe solidaire. Mais le forgeron eut une idée de génie. Il réunit le village sur la place du marché…

 

« Je ne suis qu’un humble forgeron, mais j’étais fils de fermier. Autrefois, quand j’étais beaucoup plus jeune, je réparais le tracteur de mon père » dit-il d’un ton fier, il reprit « Aujourd’hui, je suis plus vieux et il me faudra de l’aider pour réparer le tracteur de Pierre, néanmoins, si vous pouvez m’aider à le réparer, alors je ferai, avec vous le nécessaire. »

 

Tout le monde l’applaudit, l’un haussa la main et dit : « moi j’ai deux pneus arrière, je les amènerais », un autre repris : « moi j’ai un vieux moteur de tracteur qui traine dans la grange, il est en était de marche »… « moi, j’ai un train avant qui me sert sur une vieille remorque usager »… il y avant tant de « moi, j’ai… » que Pierre repris espoir.

 

Au bout de quelque temps et avec beaucoup de contributions villageoises et autant d’effort de Pierre, le vieux tracteur rouge ne toussota plus, il allait à merveille et décida de reprendre du service.

 

Avec l’aide de ses voisins, Pierre put continuer à cultiver son champ sans épuiser Gaspard. Le vieil âne, désormais respecté par tous, passa ses journées à brouter paisiblement dans le pré, surveillant le champ qu’il avait aidé à sauver.

 

Le vieux tracteur rouge quant à lui laboure encore le champ de Pierre

 

Parfois, les épreuves semblent trop grandes, mais avec du courage et de la persévérance, il est possible de les surmonter. Et n’oublie jamais que demander de l’aide n’est pas une faiblesse, mais vraie une force. 

 

Et c’est ainsi que Pierre, Gaspard et le village tout entier apprirent que l’entraide et l’amitié sont de véritables trésors.


kirikiki l'histoire est finie !...


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