15 Février : Zéloo le Meilleur Grand Frère du Monde
18- Zéloo le Meilleur Grand Frère du Monde
Il était une fois un petit garçon nommé Zéloo, qui vivait dans une maison entourée d’un grand jardin, juste à l’orée d’une forêt aux mille mystères. Il aimait courir pieds nus dans l’herbe, écouter les oiseaux chanter et construire des cabanes dans les arbres. Mais ces derniers temps, Zéloo n’avait plus vraiment envie de jouer.
Depuis la naissance de son petit frère, Euss, tout semblait différent. Ses parents étaient toujours occupés à s’occuper du bébé : ils le berçaient, lui donnaient à manger, lui parlaient doucement… Et Zéloo, lui, avait l’impression d’être devenu invisible.
— Avant, Papa et Maman passaient du temps avec moi. Maintenant, ils ne voient plus que Euss… Ce n’est pas juste, marmonnait-il souvent.
Ce soir-là, alors que le ciel s’illuminait de milliers d’étoiles, Zéloo sortit dans le jardin. Il s’assit sur une vieille souche, la tête basse, le cœur serré.
— Pourquoi est-ce que tout le monde aime Euss plus que moi ? chuchota-t-il en levant les yeux vers le ciel.
À cet instant, une étoile brilla plus fort que les autres.
D’abord, elle scintilla doucement, comme un clin d’œil, puis elle se mit à descendre d’abord très rapidement, puis très lentement vers lui.
Zéloo écarquilla les yeux. L’étoile flottait devant lui, entourée d’une lumière dorée qui dansait comme une flamme au vent.
— Zéloo, murmura une voix douce et apaisante. Pourquoi ton cœur est-il si lourd ce soir ?
Zéloo hésita, il était à la fois émerveillé et terrorisé. Après s’être quelque peu calmé, il répondit :
— Parce que… J’ai l’impression que Papa et Maman ne m’aiment plus autant qu’avant. Depuis que Euss est là, ils ne s’occupent plus de moi…
L’étoile resta silencieuse un instant, comme si elle réfléchissait. Puis, elle se mit à tournoyer autour de Zéloo en répandant une pluie d’étincelles lumineuses.
— L’amour ne disparaît pas, Zéloo, il grandit et se transforme. Viens, je vais te montrer quelque chose…
Avant que Zéloo ne puisse répondre, une lumière l’entoura et tout autour de lui se mit à tourbillonner, d’un coup d’un seul, il n’était plus dans son jardin. Il était ailleurs.
Zéloo se retrouva dans une chambre baignée d’une douce lumière. Il reconnut tout de suite l’endroit…
— Mais c’est ma chambre ! s’écria-t-il de surprise.
Pourtant, quelque chose était différent. Au centre de la pièce, un bébé dormait paisiblement dans un berceau. Son petit poing potelé s’agitait doucement dans son sommeil.
Zéloo s’approcha et sentit son cœur battre plus vite. Ce bébé…
— C’est moi ?... s’interrogea-t- il.
Dans un coin de la chambre, son papa et sa maman le regardaient avec tendresse. Son père caressa doucement sa joue et murmura :
— Regarde comme Zéloo est petit… Je l’aime tellement.
— Moi aussi, répondit sa maman en déposant un baiser sur son front. C’est notre trésor.
L’étoile chuchota à l’oreille de Zéloo :
— Tu vois ? Quand tu étais bébé, tes parents te consacraient tout leur temps, comme ils le font aujourd’hui avec Euss.
Zéloo baissa les yeux. Il n’avait jamais pensé à cela…
Puis tout recommença à tourner autour de lui.
La scène changea.
À présent, il se voyait un peu plus grand, rieur et heureux. Il était dans le parc, pédalant maladroitement sur son premier vélo. Il avait alors 4 ou 5 ans. Son papa courait derrière lui, les bras tendus, prêt à le rattraper.
— Vas-y, Zéloo !... Tu peux le faire !... Vas-y !... Ça y est !... Pédale !... Oui !... Bravo !...
Puis de nouveau, tout recommença à tourner autour de lui.
Une autre image apparut . C’était encore lui, blotti contre sa maman, écoutant une histoire avant de s’endormir.
La douce voix de l’étoile reprit…
— Il y a tant de souvenirs d’amour, Zéloo. L’amour de tes parents n’a jamais cessé d’exister. Il a juste grandi, comme toi.
Zéloo sentit une chaleur douce remplir son cœur.
L’étoile l’entoura d’un dernier éclat lumineux, et en un instant, il se retrouva de nouveau dans son jardin.
Tout semblait différent, comme s’il voyait le monde avec un regard nouveau.
Mais l’étoile n’avait pas fini.
— Viens voir une dernière chose, murmura-t-elle.
Dans la maison, au travers la fenêtre du salon qui donnait sur le jardin, il voyait Euss allongé sur un tapis, tentant maladroitement d’attraper un jouet en bois. Zéloo l’observa avec attention. Le bébé s’agitait, tendait les bras… Mais ce n’était pas le jouet qu’il regardait.
C’était lui.
Dans les petits yeux ronds de Euss brillait une lueur d’admiration. Il fixait Zéloo avec émerveillement, comme s’il était le plus grand, le plus fort, le plus extraordinaire des héros.
Zéloo sentit son cœur battre fort.
L’étoile venait de lui faire toucher un brin de futur…
— Il t’aime, Zéloo, chuchota l’étoile. Pour lui, tu es son modèle, son frère, celui qu’il voudra suivre toute sa vie.
Le voix de l’étoile s’estompait déjà dans la brume du soir.
Une vague d’émotion déferla en lui. Il n’avait pas imaginé à quel point Euss pouvait compter sur lui.
Puis il reprit petit à petit conscience du monde qui l’entourait, il était dans son jardin et tout allait pour le mieux.
Tout à coup, sans hésiter un seul instant, il se précipita dans la chambre de Euss. Le bébé pleurait doucement dans son berceau. Sans hésiter, Zéloo prit sa petite main et la serra dans la sienne.
— Chut, Euss… Je suis là.
Il lui chanta une berceuse, comme sa maman le faisait autrefois. Peu à peu, Euss se calma et un sourire apparut sur son visage.
Ce soir-là, Zéloo regarda une dernière fois le ciel. L’étoile brillait plus haut, comme un clin d’œil complice.
l’amour ne se divise pas, il grandit quand on le partage.
Et à partir de ce jour, il décida d’être le meilleur grand frère du monde.
kirikiki l'histoire est finie !...
Ecrivez-moi : taddigetmaddig@gmail.com
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