20 Février : L'Ecole des Mots Enchantés
23- L’École des Mots Enchantés
Il était une fois, au cœur d’une clairière baignée de lumière, une petite maison entourée de grands chênes centenaires. C’est là que vivaient Élorée et son fils, Tristan, un garçon de six ans aux boucles dorées comme les feuilles d’automne et aux yeux pétillants.
Tristan était un enfant joyeux et curieux, mais il avait un petit problème, il ne voulait ni lire ni écrire. Chaque fois que sa maman essayait de lui apprendre, il faisait la grimace et croisait les bras.
— C’est trop ennuyeux ! Je préfère jouer ! protestait-il.
Élorée, qui faisait l’école à la maison, avait tout essayé. Des livres aux pages colorées, des cahiers remplis d’animaux rigolos, des histoires de dragons et de chevaliers, des cahiers documentaires mettant en évidence des machines agricoles… Mais rien n’y faisait. Tristan trouvait toujours mieux à faire comme construire des tours avec ses légos, grimper aux arbres couchés dans le jardin par la dernière tempête ou inventer des aventures avec ses personnages miniatures favoris.
Un soir, alors qu’elle le regardait aligner des cailloux en forme de château, une idée lumineuse lui traversa l’esprit. Un sourire mystérieux se dessina sur ses lèvres.
— Tristan, sais-tu que tu es spécial, même très spécial ? demanda-t-elle d’un ton solennel.
Tristan leva les yeux, intrigué.
— Spécial ? Moi ? Comment ça ?...
Élorée s’assit près de lui et baissa la voix, comme pour lui confier un grand secret.
— Tu es né dans une famille de sorciers et pas n’importe quels sorciers, elle écarquilla les yeux et continua… tu es né dans la famille des sorciers des mots.
Elle continua
— Ton grand-père pouvait écrire des sorts qui faisaient danser les arbres, et ta tante lisait des grimoires qui chuchotaient des secrets.
Les yeux de Tristan s’agrandirent comme des soucoupes.
— Vraiment ? Et moi, je suis un sorcier des mots aussi ?
— Bien sûr ! Mais pour apprendre la magie des mots, tu dois entrer à l’École des Mots Enchantés. Là-bas, tu apprendras à lire des grimoires magiques et à écrire des sorts puissants.
Tristan bondit sur ses pieds.
— Je veux y aller ! Quand est-ce qu’on commence ?
Élorée se redressa avec un air sérieux.
— Demain matin. Mais attention, l’école des sorciers est très exigeante. Il faut travailler dur.
— Maman ! fit Tristan en levant les yeux au ciel…
Le lendemain, au réveil, une surprise attendait Tristan. Sa salle de jeu avait été transformée en véritable école de sorcellerie. Des étoiles dorées pendaient du plafond, des bougies trônaient sur la table, et au centre, un grand livre recouvert de tissu doré reposait comme un trésor.
— Voici ton premier grimoire, déclara Élorée en le lui tendant avec un sourire mystérieux.
Tristan l’ouvrit avec précaution. À l’intérieur, des lettres magnifiques semblaient danser sur la page comme de petites lucioles, Tristan, les yeux s’enfuirent dans le vague, il voyait déjà les lettres qui s’envolait.
— C’est magique ! dit-il revenant à lui.
— Évidemment, répondit Élorée. Mais pour comprendre ces sorts, il faut d’abord apprendre à lire.
Tristan, fasciné, se mit aussitôt au travail. À chaque lettre qu’il déchiffrait, une petite étincelle dorée apparaissait au-dessus du livre. Au bout de quelques jours, il parvint à lire sa toute première phrase :
« Le chat noir saute sur la lune. »
À cet instant précis, un chat en peluche posé sur l’étagère bougea légèrement, comme s’il s’apprêtait à sauter, puis il tomba de son perchoir…
— Ça marche ! s’écria Tristan, émerveillé.
Encouragé par cette découverte, il se lança dans l’apprentissage de l’écriture. Chaque mot qu’il traçait sur le papier semblait prendre vie. Un jour, il écrivit :
« La pluie tombe en chocolat. »
Aussitôt, une douce odeur de cacao envahit la pièce. Tristan éclata de rire…
Les jours passèrent, remplis d’expériences magiques et de découvertes. Tristan créait des phrases enchantées, et chaque jour, il devenait un peu plus fort. Il apprit que les mots pouvaient non seulement donner vie aux objets, mais aussi réconforter, amuser et même apaiser les cœurs.
Un soir, alors qu’ils regardaient la lune depuis la fenêtre, Tristan demanda d’une voix rêveuse :
— Maman, est-ce que tous les enfants peuvent devenir des sorciers des mots ?
Élorée sourit et passa une main dans ses boucles blondes.
— Tous les enfants ont un peu de magie en eux, mon chéri. Mais pour la réveiller, il faut aimer les mots, les lire, les écrire et les partager. C’est comme ça qu’on crée de vraies merveilles.
Tristan réfléchit un instant, puis déclara avec un grand sourire :
— Alors, je veux être le plus grand sorcier des mots du monde !
Tristan avait découvert avec grand plaisir que la vraie magie ne se trouvait pas seulement dans les baguettes ou les potions, mais aussi dans les histoires, les poèmes et les livres.
Parfois, il suffit d’un peu d’imagination et d’une pincée de magie pour transformer ce qui semble ennuyeux en une aventure extraordinaire.
Les mots ont un pouvoir incroyable, ils peuvent créer des mondes, faire rire, faire rêver, ils peuvent même passionner les petits enfants !
Kiri Ki Ki l'Histoire est fini...
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