5 Février : Brithwald et le Trésor Invisible
8- Brithwald et le Trésor Invisible
https://youtu.be/OXeYuxFP1O4
Il était une fois un enfant curieux, avide de mystères et de découvertes. Chaque soir, il s’endormait en laissant son imagination vagabonder, tissant mille histoires sous sa couette. Mais ce soir-là, une aventure bien réelle s’annonçait.
Depuis son lit, Brithwald entendit son père parler à à sa mère, sa voix grave résonnant dans la maison endormie.
— Regarde ce que j’ai trouvé sur le trottoir en rentrant du travail !
— Une pièce d’or ? s’étonna sa mère.
— Oui, une véritable pièce d’or ! Ce n’est pas tous les jours qu’on croise une telle fortune par terre, répondit son père.
— Je vais cacher ce trésor sous le métronome du piano. Nous déciderons demain de ce que nous en ferons, reprit sa mère.
Brithwald retint son souffle. Un trésor ! Un vrai trésor, là, à quelques pas de lui ! Son cœur battait à tout rompre.
Lorsque la maison fut silencieuse, il sortit prudemment de son lit, traversa le couloir à pas feutrés pour ne pas faire grincer les lames du parquet et se glissa dans le salon endormi.
Là, dans la lueur argentée de la lune, il aperçut l’ombre du métronome posé sur le piano. Il tendit la main, le prit doucement et le souleva, le moindre bruit, la pièce qui glisse sur le piano ou la pièce qui tombe sur le sol et sa mère serait déjà là…
La pièce d’or brillait d’un éclat ensorcelant sous l’éclairage pourtant blafard de la lune.
Puis, alors qu'il l'a contemplait, une lumière dorée jaillit, l’aveuglant. Il étouffa un cri de surprise…
Il sentit une force l’entourer, et le monde se mit à tournoyer… Par instinct, par surprise ou par peur, il ferma les yeux.
Lorsqu’il les rouvrit, Brithwald se trouvait dans un palais extraordinaire. Une immense bibliothèque s’élevait jusqu’au ciel, les étagères ressemblaient à des tours remplies de milliers de livres.
Un vieil homme à la barbe blanche et aux yeux pétillants s’approcha.
— Bienvenue, jeune voyageur. Sais-tu ce que tu tiens dans ta main ?
Brithwald baissa les yeux vers la pièce d’or, l’émerveillement lui avait fait oublier comment il était arrivé là. Elle brillait toujours, mais beaucoup moins, elle semblait soudain… complétement ordinaire.
— C’est un trésor, non ? hasarda-t-il un peu désorienté.
Le vieil homme hocha la tête.
— Oui jeune homme, un trésor éphémère, oui. S’il est dépensé, il disparaît. Mais il existe une richesse qui ne s’épuise jamais… Veux-tu la découvrir ?
Brithwald hésita, intrigué. Une richesse qui ne s’épuise pas ! Ça c’était intéressant et cela éveilla en lui une certaine curiosité…
— Quelle richesse ? reprit-il.
Le vieil homme tendit la main en murmurant une incantation...
D’une des étagères, un livre s’éleva doucement, tourbillonnant dans l’air avant de s’ouvrir devant Brithwald. Ses pages brillaient comme des étoiles. Le livre semblait léviter dans l'espace…
— Le véritable trésor, c’est la connaissance, jeune ami. Entre dans ce livre, et il te révélera plus de merveilles que n’importe quelle pièce d’or.
Brithwald, fasciné, effleura les pages du bout des doigts.
Il eut une drôle de sensation et aussitôt, il fut aspiré à l’intérieur…
Le paysage autour de lui changea.
Il se retrouva d’abord sur le pont d’un navire, bercé par les vagues. Tout autour, l'océan scintillait sous un soleil éclatant.
Un homme vêtu d’une cape et coiffé d’un chapeau à larges bords s’approcha. Son regard brillait d’excitation.
— Je suis Amerigo Vespucci ! Bienvenue à bord, jeune aventurier. Regarde l’horizon : là-bas, de nouvelles terres nous attendent ! puis il s’adressa à l’équipage, virez de bord, a triboooord toute ! Terre en vue ! Terre ! Terre !...
Brithwald scruta au loin vers l’horizon et aperçut une bande de terre qui émergeait de l’océan.
Avant qu’il ne puisse répondre, la voix du capitaine s’estompait, Amerigo Vespucci semblait déjà s’éloigner… une bourrasque le souleva et soudainement, le décor changea brusquement.
Il se trouvait à présent dans une vaste salle, remplie d’instruments étranges. Devant lui, un homme vêtu d’une robe sombre ajustait un télescope.
— Ah ! Un jeune visiteur ! Je suis Galilée.
Galilée lui montra les étoiles à travers son télescope qu’il venait d’inventer, lui expliquant que la Terre tournait autour du Soleil et non l’inverse.
Puis une lumière blanche l’engloutit.
Il était maintenant dans un laboratoire, face à un homme en perruque blanche qui manipulait des fioles remplies de liquides colorés.
— Je suis Antoine Lavoisier ! Bonjour mon garçon, approche-toi et observe bien ce qui se passe : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.
Sous ses yeux émerveillés, les substances changeaient d’état et de couleur, révélant les secrets de la chimie.
Et puis, une nouvelle brise le fit tournoyer…
Quand Brithwald ouvrit de nouveau les yeux, il était dans un jardin merveilleux, baigné de lumière dorée.
Devant lui, un homme coiffé d’un chapeau de paille tenait une palette couverte de couleurs éclatantes. Il trempait son pinceau dans la peinture et, d’un geste léger, il déposait des touches lumineuses sur une toile.
— Bonjour, jeune artiste. Je suis Claude Monet. Tu arrives juste à temps pour voir la lumière danser sur l’eau.
Brithwald regarda autour de lui et aperçut un petit étang recouvert de nénuphars.
L’eau scintillait de mille reflets sous la lumière du soleil couchant.
— C’est magnifique ! laissa-t-il échapper sans s’en rendre compte.
— L’art est un trésor aussi grand que la science ou l’exploration, expliqua Monet. Il nous apprend à voir le monde autrement. Regarde bien, Brithwald. Ce ne sont pas juste des couleurs, c’est la lumière, le mouvement, la vie elle-même.
Brithwald observa Monet peindre. Peu à peu, il comprit que l’art était une autre manière de capturer le savoir et l’émotion, une richesse qui ne se mesurait pas unité d’or, mais en unité de beauté.
Le livre se referma doucement.
Brithwald se retrouva à nouveau dans la grande bibliothèque, face au vieil homme.
— Alors, jeune voyageur, as-tu compris ?
Brithwald regarda la pièce d’or qu’il tenait toujours. Elle semblait désormais bien fade face à tout ce qu’il venait de découvrir.
— Eh oui ! Une pièce d’or disparaît une fois dépensée, mais la connaissance reste en nous pour toujours !
Brithwald hocha la tête avec un sourire.
Un dernier éclat de lumière enveloppa Brithwald, et il sentit son esprit flotter à nouveau…
Brithwald ouvrit brusquement les yeux.
Il était dans son lit. Le soleil naissait à l’horizon. Le matin pointait doucement, et un rayon doré traversait la fenêtre, éclairant sa chambre d’une douce lumière matinale.
D’un bond, il se leva et courut jusqu’au salon. Il s’arrêta devant le piano, le cœur battant. D’une main fébrile, il souleva le métronome…
Rien. Pas de pièce d’or.
Il fronça légèrement les sourcils, mais au fond de lui, il savait déjà que cela n’avait plus d’importance.
Son regard se posa alors sur la grande bibliothèque de ses parents. Les étagères débordaient de livres, certains anciens aux couvertures de cuir usé, d’autres plus récents, aux illustrations colorées. Il les contempla, émerveillé.
Ces livres n’étaient pas de simples objets… C’étaient des portes vers d’autres mondes, des clés ouvrant les royaumes de la science, de l’art et des découvertes.
Il imagina déjà les magnifiques voyages qu’il allait entreprendre.
Plonger sous l’océan avec Jules Verne, voler parmi les étoiles avec Galilée, explorer l’Amazonie avec des aventuriers, peindre les reflets du soleil avec Monet…
Un immense sourire illumina son visage. Son trésor était là, à portée de main.
Il tendit les doigts vers un livre et, avant même de l’ouvrir, il savait qu’une nouvelle aventure allait commencer…
L’or s’épuise et disparaît, mais la connaissance et l’art sont des trésors inépuisables.
Chaque livre est une promesse d’aventure, une clé ouvrant un monde où l’imaginaire et le savoir brillent éternellement.
Cherche toujours à apprendre, car le savoir est la seule richesse qui ne s’épuise jamais.
kirikiki l'histoire est finie !...
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