3 Février : Emily et la Luciole

 Emily et la Luciole 

 https://youtu.be/u7_w171mV44

Il était une fois, dans un humble village niché au creux d’un vallée douce et verdoyante, une jeune fille appelée Emily. Elle vivait avec ses parents dans une modeste chaumière. La vie était rythmée par les travaux des champs et les tâches quotidiennes. 

 Bien que sa condition fût simple, Emily nourrissait un rêve secret, elle voulait devenir une princesse. Elle s’imaginait parée de somptueuses robes, vivant dans un château resplendissant, entourée de luxe et d’admiration, sans oublier son merveilleux prince charmant. Pourtant, dans sa réalité, elle portait des vêtements usés par le temps et souvent rapiécés. Elle aidait ses parents à subvenir aux maigres besoins de la famille.

Un soir, alors que le soleil achevait sa descente derrière les montagnes, Emily s’aventura dans la forêt voisine pour cueillir des champignons. En automne, à cette heure crépusculaire, la forêt baignait dans une lumière mystérieuse. Les ombres semblaient danser entre les arbres, c’était fantasmagorique.

 Alors qu’elle se frayait un chemin parmi les fougères, elle aperçut une lueur dorée, plus vive et plus éclatante. Elle crut voir une luciole qui éclairait bien fort pour sa petitesse. Intriguée, elle s’approcha et découvrit, en effet, une petite luciole au rayonnement extraordinaire.

 —  Bonsoir, petite luciole, murmura Emily, émerveillée. Pourquoi brilles-tu d’un éclat si singulier, aussi intense ?

La luciole, d’une voix douce et mélodieuse, répondit :  

— Je suis Éphélya, la luciole des rêves. Je possède le pouvoir d’exaucer un vœu, mais seulement pour ceux dont le cœur est pur et généreux. Et toi, Emily, je vois au fond de tes yeux que tu as un cœur d’or. 

Emily, les yeux brillants d’espoir, réfléchit un instant avant de formuler son vœu :

— Hum ! Eh bien… Je rêve de devenir une princesse. Pourrais-tu m’aider à réaliser ce rêve ?

Éphélya scintilla avec intensité et répondit :  

— Je peux t’aider, mais devenir une princesse ne se fait pas par la seule magie. Tu devras apprendre ce que signifie véritablement être une princesse. Es-tu prête à entreprendre cette quête ?

 Sans hésitation, Emily accepta. Éphélya la guida alors à travers la forêt, jusqu’à un arbre majestueux dont les racines formaient une porte mystérieuse.  

— Cet arbre est un passage vers le royaume enchanté, expliqua Éphélya. Là-bas, tu découvriras ce que c’est que d’être une princesse… Allez… Vas-y… Entre…

 Emily poussa la porte et se retrouva dans un monde féerique. Les arbres étaient parés de feuilles d’argent, les fleurs émettaient des mélodies envoûtantes et le ciel était constellé d’étoiles aux couleurs chatoyantes. Mais au milieu de cette splendeur, elle remarqua, un petit écureuil qui pleurait doucement.  

L’écureuil était minuscule, avec une fourrure d’un roux éclatant, striée de fines rayures dorées. Ses yeux, grands et brillants, étaient remplis de tristesse et de larmes. Ses petites pattes tremblaient tandis qu’il essayait de rassembler quelques noisettes éparpillées sur le sol.  

— Pourquoi es-tu si triste ? demanda Emily, s’agenouillant à ses côtés.

— J’ai perdu ma réserve de noisettes pour l’hiver, répondit Noisilieu, désemparé.

Sans hésiter, Emily passa de longues heures à l’aider à chercher des noisettes, malgré la fatigue qui commençait à la gagner. Elle fouilla les buissons, grimpa aux arbres et ramassa chaque noisette avec soin, jusqu’à ce que Noisilieu retrouve le sourire.

Plus loin, elle rencontra un vieux hibou, ployant sous le poids d’une pile de livres.  

Le hibou était imposant, avec un plumage d’un brun profond parsemé de taches argentées qui scintillaient à la lumière des étoiles. Ses yeux, d’un jaune éclatant, semblaient contenir toute la sagesse du monde. Ses ailes, bien que majestueuses, paraissaient bien mal en point, et il peinait à porter une pile de livres anciens, reliés de cuir et ornés de symboles mystérieux. 

— Puis-je vous aider ? proposa Emily avec bienveillance.  

Noctavius, reconnaissant, accepta son aide. Emily porta les livres jusqu’à son perchoir, une branche large et solide, où le hibou lui adressa un regard empli de gratitude.  

— Tu as un cœur noble, jeune fille, dit-il. C’est une qualité rare et précieuse.

Enfin, Emily arriva devant un château resplendissant, dont les tours semblaient toucher les étoiles. La reine du royaume enchanté l’attendait à l’entrée, un sourire bienveillant aux lèvres. 

— Emily, je t’attendais ! Tu as aidé ceux dans le besoin sans rien attendre en retour. Tu as fait preuve de générosité, de compassion et de courage. Ce sont les vertus d’une véritable princesse.

La reine tendit à Emily une robe étincelante et une couronne sertie d’étoiles. Emily, éblouie par la beauté de ces présents, les revêtit avec émotion. Pourtant, au moment même où elle se sentait transfigurée, une pensée profonde émergea en elle. Elle réalisa que ce n’était ni la robe ni la couronne qui faisaient d’elle une princesse, mais les actes de bonté qu’elle avait accomplis. C’était son cœur, empli d’amour et de générosité, qui lui conférait cette noblesse. La reine venait de le constater. Elle comprit que la véritable magie résidait dans la capacité à aider son prochain, à partager ce qu’elle avait, même si c’était peu, et à répandre la lumière autour d’elle.

Quand elle sortit du pays des rêves au pied de l’arbre centenaire, Éphélya lui dit :  

—   Emily, Une princesse n’est pas définie par ses atours ou son rang, mais par la pureté de son cœur et la noblesse de ses actions.

Emily rentra chez elle, transformée non par les apparences, mais par cette prise de conscience. Elle continua à aider ses parents et les villageois, et même si elle ne portait pas de robe de princesse, chacun la regardait avec respect et admiration, car elle incarnait la véritable noblesse.

La grandeur d’une personne ne réside pas dans ses possessions ou son statut, mais dans la bonté et la générosité qu’elle manifeste envers autrui et envers elle-même. Chacun peut être une princesse ou un prince dans son cœur, simplement en cultivant l’amour et la compassion

kirikiki l'histoire est finie !...

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